Les six centres de recrutement de l’armée ont évalué 23 687 conscrits (100 %) en 2020. Parmi eux, 17 302 (73 %) ont été déclarés aptes au service militaire et 1981 (8,4 %) aptes au service de protection civile ; 4404 personnes (18,6 %) ont été déclarées inaptes pour raisons médicales. Par ailleurs, 1248 autres conscrits ont vu la décision les concernant être différée pour divers motifs.

Baisse importante des demandes de déplacement

La mise en œuvre du développement de l’armée (DEVA) a débuté en 2018 et comprend notamment l’introduction d’un début flexible de l’école de recrues (ER). Les jeunes gens peuvent ainsi se présenter au recrutement jusqu’à l’âge de 24 ans, soit entre trois et douze mois avant le début de leur ER (qui peut être accomplie jusqu’à l’âge de 25 ans). Ces mesures rencontrent un plus grand succès que prévu et les demandes de déplacement de service sont une fois de plus nettement à la baisse : si en 2019, 6835 citoyennes et citoyens astreints au service avaient déposé une telle demande, ils n’étaient plus que 5486 en 2020, ce qui correspond à un recul de 19 %. Par rapport à 2018, c’est même 4374 demandes de déplacement de service de moins, soit une baisse de 44 %.

Quant à l’aptitude au service militaire, elle a augmenté de 2,1 % par rapport à 2019. L’aptitude au service de protection civile a en revanche diminué de 0,9 %. La proportion de conscrits déclarés aptes au service militaire varie de 89,7 % à 62,7 % selon les cantons.

Adaptation du recrutement en raison de la pandémie

En 2020, le recrutement a dû être interrompu pendant plusieurs semaines pour cause de pandémie de coronavirus. Il a pu reprendre de manière restreinte à partir du mois de juin. Malgré ces conditions difficiles, les ER d’été 2020 et d’hiver 2021 ont pu commencer avec des effectifs suffisants.

En 2020, l’armée a convoqué 412 femmes au recrutement. Une décision définitive a été rendue pour 379 d’entre elles et 345 ont été incorporées, ce qui correspond à un taux d’aptitude de 91 %. De plus, 72 femmes (93,5 %) ont rejoint la protection civile et 26 (96,3 %) le service de la Croix-Rouge. Par ailleurs, 71 femmes (93,4 %) ont été recommandées pour un engagement de promotion de la paix. Parmi les femmes qui ont accompli le service d’instruction de base en 2020, 120 se sont présentées à l’évaluation de cadres de niveau II (pour aspirants sous-officiers et officiers supérieurs). La recommandation a été positive pour 95 d’entre elles (79,2 %), partielle pour 21 (17,5 %) et négative pour 4 (3,3 %).

Risque réduit

L’an passé, 182 déclarations de risque ont été prononcées dans le cadre du contrôle de sécurité relatif aux personnes appliqué à tous les conscrits. En procédant à des contrôles de sécurité lors du recrutement, l’armée entend éviter que des personnes représentant un risque potentiel pour elles-mêmes ou pour autrui se voient remettre une arme militaire.

Les raisons médicales justifiant une décision d’inaptitude peuvent être d’ordre physique, psychique ou mixte. Parmi les causes physiques, on compte principalement les troubles orthopédiques. Dans le domaine psychique, les causes de non-recrutement sont fréquemment liées à un manque de résistance psychique, à des troubles anxieux ou à la consommation de drogues.

Armée : hausse du taux d’aptitude et recul des déplacements de service